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Introduction

Chaque enfant a tendance à s'identifier à ses parents. A cet effet, j'ai toujours voulu m'identifier à mon père, qui est un financier. Pour ce faire, j'ai opté pour des études en gestion financière dans une école de finance à Paris (l’ESGF), ce à l'encontre de la volonté paternelle de me voir faire des études d'ingénierie.

Mon parcours commence donc à l’ex-LTO, actuel LTN. J'ai alors fait un Bac technique (F1) et un BTS obtenu avec mention, faisant ainsi la fierté de mon père. Par la suite, j'ai dû approcher mon père pour lui faire comprendre mes ambitions et mon centre d'intérêt pour le métier d'analyste financier. J’ai ainsi poursuivi mes études dans une école de gestion (l’ISIAM) à Agadir (Maroc) et terminé mon cycle supérieur à l’ESGF à Paris (France).

Aujourd’hui j’exerce le métier qui m'a toujours attiré et pour lequel j’ai une passion. J’ai acquis mes compétences managériales au tout début de mes expériences professionnelles et ensuite je me suis lancée dans les compétences financières pures dans l'optique d'accéder à un poste financier.

Description du métier

L’Analyste financier est une personne qui se base sur les chiffres de l’entreprise pour faire des analyses cohérentes afin de lui donner des perspectives d’évolution, des pistes de réflexion dans la stratégie de développement et l’aider dans sa prise de décisions. Le travail consiste à réunir en amont un ensemble de données ou de chiffres pour mener en aval des analyses et des projections.

Avant d’être analyste financier, il faut d’abord maîtriser la comptabilité, c’est le poste ou la compétence sur laquelle l’entreprise s’appuie pour comprendre les points positifs ou négatifs de son activité et prendre les bonnes décisions dans la gestion quotidienne.

Du coté des banques on a besoin d’analyste financier pour sa capacité à analyser les dossiers de financement, l’activité de la société concernée et se projeter sur les mesures à prendre pour résoudre des problèmes éventuels de l’entreprise.

L’analyste financier aide donc à la prise de décision d’investissement. Ces professionnels de la finance recherchent les informations utiles et pertinentes, les traitent, les analysent, les organisent et les incorporent dans différents modèles afin de favoriser la prise des meilleures décisions possibles.

Parcours

De base j’ai une formation en Finance.

Mon parcours démarre par un poste de Business Analyst dans une entreprise d’intermédiation financière à Ivry-sur-Seine (Région Parisienne) : Partenaire Finance.

Suite à cette expérience, j’ai eu l’opportunité d’occuper un poste de Manager chez DALKIA (Groupe VEOLIA) à Paris la Défense et de là j’ai travaillé pour le groupe Malakoff-Médéric à Saint-Quetin-en-Yvelines Région Parisienne) où j’occupais un poste de Contrôleur de Gestion grands groupes.

C’est de là qu’il m’a été offert un poste de Directeur Administratif et Financier chez STARTER (Organisme de formation) à Boulogne-Billancourt (Région Parisienne).

Suite à toutes ces expériences, j’ai souhaité créer ma propre entreprise en 2008 dans le but de travailler avec l’Afrique. NEGOCEM SARL a ainsi vu le jour à Paris et était une entreprise spécialisée dans le trading de matières premières.

Puis avec mon associé, nous avons créé OXHEL SARL toujours à Paris dans le but de se spécialiser dans le trading de matières premières agricoles. OXHEL BF SARL (Filiale de OXHEL France) a ainsi vu le jour en 2014 avec mon retour au Burkina Faso.

Suite aux difficultés rencontrées à mon retour au pays, j’ai décidé de créer AYENA & ASSOCIES SARL en 2020 dans le but de guider les Africains de la diaspora dans leurs projets d’investissement dans leurs pays.

Qualités requises

Outre les compétences d’ordre technique, le métier d’analyste financier requiert des qualités personnelles particulières. L’une des premières qualités est d’avoir le goût des chiffres, la capacité à prendre du recul, un bon sens de l’analyse et de l’interprétation des données recueillies.

Il est tout aussi important d’être en mesure de comparer ces données chiffrées au secteur d’activité concerné par l’entreprise et à un écosystème entrepreneurial dans le but d’une interprétation cohérente et d’une bonne prise de décisions.

Formations possibles

Le circuit classique au Burkina Faso est de faire un Bac G2, ensuite avoir une formation en gestion. Après le Bac+3, vous pourriez vous spécialiser en analyse financière.

En occident, il faut avoir au minimum un   Bac+2 et ensuite s’inscrire en 3ème année sur une branche spécialisée, en analyse Financière.

En réalité, les différents circuits dépendent des possibilités académiques qui sont offertes dans chaque pays mais à la base il faut au préalable faire un cursus en comptabilité.

Analyse du secteur

Une analyse à l’échelle de l’Afrique serait prétentieuse de ma part, parce que les bons analystes financiers sont rares alors que le secteur est porteur. Aujourd’hui il est relativement compliqué de trouver un très bon analyste financier au Burkina Faso.

Par contre nos pays ne peuvent se développer que par l’entrepreneuriat, tout le monde ne peut ni être fonctionnaire, ni travailler dans le peu d’entreprises qui existent aujourd’hui. Il est donc primordial de créer des entreprises.

Qui parle d’entrepreneuriat espère un développement de ses activités, et cela nécessite la création de certains postes comme une Direction financière incluant certaines fonctions comme la comptabilité, la gestion financière, la fiscalité...

Au vu donc de la dynamique entrepreneuriale en Afrique, on peut facilement déduire que le métier d’analyse financière est un métier d’avenir.

Evolutions possibles

Les entreprises en général ont tendance à recruter des Directeurs Généraux ayant une bonne maîtrise des chiffres. Particulièrement les grandes entreprises.

L’évolution classique dans la hiérarchie d’une entreprise serait l’occupation d’un poste de Directeur Administratif et Financier (DAF) et pour terminer sur une fonction de Directeur Général.

Rémunération - Salaire

La rémunération varie en fonction de la taille de l’entreprise (PME/PMI ou grande entreprise). Je dirai dans une bonne PME/PMI cette rémunération peut être estimée à entre 1.000.000-1.500.000Fcfa/mois. Dans une grande entreprise elle peut être au-dessus de 4.000.000 Fcfa/mois.

Portrait

Patrick LIEHOUN

Analyste Financier/Chef d’entreprise

L’extrême détermination.

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